La série « Mademoiselle Zazie »
Nous alertons sur la série « Mademoiselle Zazie », catégorisée dans les « romans Vivre ensemble » des Éditions Nathan destiné au 7/11 ans et utilisée en classe par de nombreux instituteurs de l’élémentaire.


L'auteur :
Thierry Lenain a été instituteur, et notamment auprès d’élèves handicapés. Il définit « son écriture comme parentale« , accompagnant les enfants à « pouvoir se penser eux-mêmes et à penser le monde de demain« .
Récompensé par plusieurs Prix Jeunesse (1986-2000 et 2002), l’auteur aborde des sujets difficiles comme la mort, le deuil ou le handicap mais aussi des sujets VAR comme les amours enfantines, l’homosexualité ou l’homoparentalité. La série Mademoiselle Zazie datant de 1998 a été aussi récompensé par les prix Sorcières. Cela dit, la série fait polémique en Pologne en 2022. (1) (2)
Thierry Lenain est cofondateur et rédacteur en chef de la revue Citrouille, éditée par l’Association des Librairies Spécialisées Jeunesse. Il est codirecteur de la collection Trimestre, Oskar avec Benoît Morel.
Il est devenu écrivain en 1988 et il a pris sa retraite en 2020, après avoir publié plus de soixante livres jeunesse chez divers éditeurs européens et québécois. Il est père et grand-père.
Quelques titres :
Les titres révèlent à la première lecture, une orientation bien marquée vers des sujets « intimes », « affectifs » et « relationnels ». Il y a pourtant bien d’autres sujets à mettre en avant à ces âges : la nature, les animaux, l’écologie etc.
En voici quelques uns :
Mademoiselle Zazie a trop d’amoureux
Mademoiselle Zazie a des gros nénés
Mademoiselle Zazie veut embrasser Max
Mademoiselle Zazie et la robe de Max
Du coté des contenus…
Le roman première lecture de Mademoiselle Zazie paraît être beaucoup plus que des histoires divertissantes puisqu’il explique certaines notions aux enfants tout en explorant le monde des adultes, inadapté à cet âge, avec des sujets qui ne les concernent pas.
À travers l’humour, des leçons de vie affective et relationnelle sont données, mais c’est à travers l’image pédagogique que « l’obscénité » prend place, surtout lorsque l’on est prépubère. Enfin, cette série met en évidence le fait qu’un enfant serait un petit adulte. Il y aurait donc de moins en moins de frontières entre l’enfant et l’adulte.
Dans « Melle Zazie a-t-elle un zizi ? », le thème de l’identité de genre est mis en avant. Y est déconstruit la domination des Avec-zizi et des Sans-zizi, en montrant une fille, Zazie, qui a les mêmes attraits que les garçons alors qu’elle est une Sans-zizi : joue au foot, sait monter aux arbres, gagne à chaque fois qu’elle se bat.
Bien que l’égalité entre filles et garçons soit mise en avant, Zazie semble aussi être représentée comme « non binaire », le 3e sexe, soit ni Avec-zizi, ni Sans-zizi. Une scène où il est question de se baigner nu, nous laisse perplexes…
La lutte contre le sexisme y est clairement exprimée, par contre, cette approche « non genrée » imposée entre dans l’intimité de l’enfant, qui n’est plus libre d’évoluer sereinement dans son genre masculin ou féminin tel qu’il est né. La fille retiendra qu’elle ressemble à un garçon et le garçon retiendra que la fille est comme les garçons, de quoi effacer leur genre respectif ?
Comment peut-on penser qu’il faille parler de sexisme à des enfants de 7 ans ?
Les images et le texte sont tellement grossiers que le sujet du sexisme semble passer inaperçu pour des élémentaires qui découvrent encore le monde.

Dans « Mlle Zazie a de gros nénés », le thème de l’identité de genre y est aussi exposé, avec une image féministe caricaturée voire fantasmée par l’adulte (gros nénés) donc quelque part « stéréotypée ».
Mais le genre féminin bascule avec une illustration de nénés qui « tombent au sol », telle une ablation des seins pour une fille en transition identitaire.
L’enfant rira peut-être de cette scène, ne pouvant de toute façon saisir le sens de cette image, contrairement à l’adulte. Cependant, cette scène « rigolote » va s’inscrire dans la mémoire du lecteur innocent, qui est en réalité, une atteinte dans son développement psychique, par un ouvrage dont il est, en l’occurrence, le destinataire.
L’enfant pourrait alors se perdre dans son identité de naissance et pourra désormais envisager qu’une fille peut perdre ses seins, une fois qu’on lui aura expliquer que la transition identitaire est désormais possible.
Le graphisme
La familiarisation avec l’identité de genre dans les romans de Mademoidelle Zazie est assez récurrente, notamment dans le graphisme, tout comme finalement, les nouvelles sorties pédagogiques autour de spectacles très orientés.
Mademoiselle Zazie propose des images très démonstratrices et très caricaturales allant parfois jusqu’à l’obscène, pouvant heurter la sensibilité des tout petits et ainsi bousculer leur regard innocent en abordant des sujets sur lesquels ils ne se questionnent pas puisque appartenant plutôt à l’adulte.
Ici dans « Mademoiselle Zazie a de gros nénés » des panneaux publicitaires de lingerie féminine…
Certains dessins pourraient être associés à la « dimension sexuelle« : femmes en sous-vêtements, Zazie en culotte, en talon (côté sexy) etc. Ce qui est appelé la reproduction graphique de la sexualité n’est autre que le mot « pornographique ».
Cette série pourrait alors être considérée à caractère pédopornographique, mais ce n’est pas le cas, au contraire, elle est récompensée dans des prix jeunesse. Ce qui nous fait étrangement penser au scandale du Prix Concourt 2024 avec « Le club des enfants perdus« .
Delphine Durand, l’illustratrice de cette série, n’a pas l’air de se soucier du caractère « très osé » de ces croquis dans un livre accessible dès l’âge de 7 ans. Cela nous fait penser aux histoires racontées par des Drag Queens en bas résille et décolleté dans les bibliothèques municipales.
Sur son blog, un article nous en dit un peu plus sur la démarche artistique et pédagogique de « Mademoiselle Zazie a de gros nénés »:
« Une jolie dénonciation des apparences, du culte de la beauté, de l’intime et du public, de la sexytude et des pubs dénudées pour vous vendre tout et n’importe quoi, motif de la querelle entre Max et son amoureuse ». (3)
Pourquoi la représentation du corps devient-elle une obsession notamment dans
les livres jeunesse ?
Oui, ceci est, selon la « norme » de la Société actuelle, un ouvrage pour votre enfant de 7 ans qui apprend à lire… Il y aurait pu y avoir un lien par exemple avec le nénés et l’allaitement par exemple, mais non ici on ne parle du néné que comme d’un attrait sexuel, attisant l’oeil pervers et fantasmatique. Mettre en avant la taille ou la forme de ceux-ci, pouvant contribuer aux futurs complexes que pourrait se faire une petite fille dès son entrée dans l’adolescence par exemple…
Dès 6 ans, votre enfant en sera renversé et ces illustrations « dénudées » vont lui permettre de connaître l’intime d’un regard « voyeur » sans pouvoir se rendre compte de l’endoctrinement.
Nous pouvons alors nous imaginer quel contenu votre enfant découvrira à l’âge de 10 ans, puis 14, et tout ce qu’il pourra mettre en pratique après tous ces apprentissages affectifs et relationnels… Il sera prêt à aborder la dimension sexuelle bien avant 16 ans, mais dans quel état et surtout avec quelle représentation ?
Toute une fabrique cette EVAR/S !
Un double visage
La série de Mademoiselle Zazie semble avoir un double visage, au-delà de cette volonté de sensibiliser les tous petits et lutter contre les stéréotypes de genre, il apparaît une deuxième lecture, dans laquelle les auteurs-autrices iraient plus loin en initiant l’enfant, un lecteur de la plus grande innocence.
Par le biais de la lecture, il est proposé à l’enfant :
👉 La possibilité de déconstruire son identité de genre
👉 de l’initier à la possibilité d’annihiler sa nature
👉 de le conduire à l’acceptation d’une ablation des parties de son corps naturel
👉 de lui imposer des épreuves à caractère sexuel
👉 d’être orienté de manière informelle vers une idéologie visant à déconstruire la nature humaine
⚠️ ⚠️ En décembre 2024, la Haute Autorité de la Santé a préconisé un accès gratuit à la transition de genre pour tous, à partir de l’âge de 16 ans, soit un remboursement intégral de la transition identitaire par la Sécurité Sociale et sans autorisation parentale. On ne peut que s’interroger sur la préparation de terrain dès l’âge de 6 ans avec la série de Mademoiselle Zazie, et toutes les autres comme « Max ne pense qu’au zizi » de Dominique de Saint Mars (Editions Calligram).
Les héros de la série Mademoiselle Zazie à la télé !
Une adaptation de la série réalisée par Cyber Group Studios met en scène le personnage Mademoiselle Zazie de l’auteur jeunesse Thierry Lenain.
Nos collectifs souhaitent alerter les parents, les grands-parents, les enseignants et les professionnel de l’enfance quant aux effets délétères que peuvent avoir ces livres aux contenus innadaptés pour la jeunesse
De nombreux témoignages et signalements dénonçant des livres exposant les mineurs à du contenu qui dépasse les règles qui régissent celui à destination de la jeunesse nous sont faits.
Plus qu’un principe, un véritable devoir, nous nous devons de veiller à ce que les ouvrages mis à disposition des enfants et des adolescents restent un endroit sain où ils peuvent se recueillir, apprendre, découvrir, imaginer, rêver, en toute sécurité !
Au-delà de dénoncer ces livres, agissons !